Par Marie-Hélène Proulx avec commentaires du Dr Nicholas Chadi, L’Actualité, 1er février 2023
Beaucoup de mythes et de désinformation circulent au sujet de ce processus méconnu. Voici de quelle manière il est réellement encadré au Québec.
Il n’y a pas de parcours classique de transition (certains privilégient plutôt l’expression « parcours d’affirmation de genre »). Tous les cas sont uniques et les soins sont adaptés aux besoins de chacun, insistent les deux directeurs de la clinique de diversité du genre du CHU Sainte-Justine, le pédiatre Nicholas Chadi et la pédiatre endocrinologue Lyne Chiniara.
Ce service consacré à la santé des jeunes trans et non binaires, l’un des seuls au Québec, accueille majoritairement des adolescents aux prises avec une dysphorie de genre importante. Souvent, on leur prescrit d’abord des agonistes GnRH, ou bloqueurs d’hormones, qui stoppent le processus de puberté ― les menstruations cessent et la mue de la voix est mise sur pause, entre autres. (…)
Les hormones sexuelles, soit l’œstrogène et la testostérone, sont prescrites à des jeunes ayant « la maturité d’en comprendre l’incidence », précise Nicholas Chadi, car contrairement aux bloqueurs pubertaires, elles induisent certains changements qui sont permanents — la pilosité, la mue de la voix, l’augmentation de la taille du clitoris, entre autres. Les hormones pourraient aussi compromettre la fertilité, selon des études en cours, si bien que les patients sont invités à préserver du sperme ou des ovules. On préconise une évaluation psychosociale en profondeur avant le début du traitement. (Article complet)
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