Par Catherine Dubé, avec commentaires du Dr Nicholas Chadi, L’Actualité, 28 juin 2022
Les autorités de santé publique du Canada veulent bannir les saveurs des liquides pour protéger les adolescents. Une idée qui fait du surplace depuis un an, alors que les jeunes consommateurs continuent de se multiplier. […]
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les preuves de l’efficacité de la cigarette électronique pour se sevrer du tabac sont insuffisantes pour en recommander l’usage. Les méfaits de la nicotine ne font en revanche aucun doute et l’OMS exhorte les pays à adopter des lois sévères afin que les dispositifs qui en contiennent ne se retrouvent pas entre les mains des adolescents.
La nicotine a un effet encore plus délétère sur un cerveau en plein développement que sur celui d’un adulte, affirme le Dr Nicholas Chadi, pédiatre et clinicien-chercheur spécialisé en médecine de l’adolescence et toxicomanie au CHU Sainte-Justine. « Cette substance stimule certaines zones du cerveau, notamment celles liées au plaisir, et produit des libérations massives de dopamine. Le jeune se sent euphorique, mais une fois l’effet dissipé, il se sent souvent moins bien qu’au départ. D’où l’envie de recommencer », explique le médecin.
Ces perturbations ont des conséquences sur la régulation des émotions, le sommeil, l’appétit, le niveau d’énergie, la concentration, la maîtrise de l’impulsivité et la motivation. Les jeunes qui vapotent sont aussi plus susceptibles de souffrir d’anxiété et de dépression. […] (Article complet)
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